L’utilisation de l’encens à des fins mystiques et religieuses est attestée sur tous les continents et dans de nombreuses cultures : dans l’Égypte antique pour la momification, dans l’Europe chrétienne, chez les Hébreux, en Inde et en Asie pour des rituels religieux ou pour la fabrication de produits de beauté. L’encens fait partie de folklores, de mythes et de superstitions, mais est également utilisé en médecine et dans diverses religions. Qu'est-ce que l’encens exactement ? À quand remonte sa première utilisation ? Pourquoi est-il toujours utilisé dans certaines religions ? Comment le cultive-t-on ? Poursuivez votre lecture pour connaître l’histoire de cette huile essentielle sublime.
Qu'est-ce que l’encens ??
L’encens est une substance produite à partir de la résine de plusieurs arbres du genre Boswellia. Le genre Boswellia pousse dans des sols rocheux et calcaires dans des régions désertiques telles que la péninsule Arabique, ou l’Afrique de l’Est (1). Plus de la moitié de la composition de l’encens (56 %) est une résine composée d’acide boswéllique et de résine d’oliban, alors que 30 % constitue de la gomme. Le reste est composé de diverses huiles essentielles (terpènes, zymogènes, phellandrènes et autres). Pour le nez humain, la composition chimique de l’encens est assez complexe. Il possède des propriétés aromatiques qui lui confèrent une odeur boisée, forte, résineuse et chaude.
Le composant chimique acétate d'incensole est présent dans la fumée de l’encens, lequel est réputé pour avoir des effets psychoactifs et euphorisants selon des études scientifiques. Toutefois, le taux de concentration de l’encens devrait être très élevé pour en ressentir ses effets (2). Inutile de vous inquiéter si vous le diffusez ou l’appliquez localement.
L’histoire, le commerce et la valeur de l’encens
L’encens a toujours eu une très grande valeur et il était particulièrement répandu dans le Moyen Orient. Les Phéniciens l’utilisaient pour commercer, transporté dans leurs caravanes pour honorer les commandes des pharaons. Cela est probablement lié au fait que les Égyptiens utilisaient l’encens pendant les rituels, ce qui en faisait une marchandise très précieuse.
En raison de ses incroyables propriétés aromatiques, l’encens était aussi utilisé pour embaumer les morts en Égypte antique. Les Égyptiens l’utilisaient lors du rituel funéraire de momification pour conserver les corps et empêcher leur décomposition. L’empereur romain Néron fit brûler l’équivalent d’un an d’encens (rappelez-vous la valeur de cette denrée) aux funérailles de sa maîtresse favorite.
En 1922, quand la tombe de Toutânkhamon fut découverte, il y avait encore de l’encens dans des contenants scellés. Alors que l’encens était utilisé dans le processus d’embaumement, la croyance affirmait que certains objets funéraires accompagnaient les défunts dans l’au-delà. Comme l’encens était très cher, il semble parfaitement raisonnable d’en trouver dans les tombes royales et de la haute société. Après des milliers d’années, l’encens dans la tombe avait conservé son parfum, ce qui impressionna les archéologues qui venaient de faire cette découverte historique. L’encens est même mentionné dans des documents historiques datant de 2 500 ans avant J.C. !
L’histoire de l’encens en aromathérapie
En Europe, le nom anglais de l’encens, « frankincense », vient des Francs, un peuple germanique, qui l’auraient rapporté des Croisades. Il était indispensable à des fins cosmétiques et de nombreux parfums naturels l’utilisent encore aujourd’hui.
La valeur de l’encens peut être estimée selon son odeur qui varie en fonction de la qualité. Les connaisseurs peuvent différencier l’encens ordinaire de l’encens sélectif, de plus grande valeur, rien qu’à l’odeur.
L’huile essentielle d’encens a une odeur boisée, forte, résineuse et chaude. Elle s’associe bien aux huiles essentielles d’orange, de citron, et d’autres agrumes. Elle se combine également bien à des notes plus boisées comme la bergamote, le pin et le bois de santal. L’odeur de l’encens varie en fonction de son origine et de sa qualité.
La culture de l’encens
L’encens est extrait par incision de l’écorce de l’arbre Boswellia sacra de février à mars. La résine blanchâtre qui s’exsude pendant deux à trois mois prendra une teinte marron au séchage, qui se solidifiera et prendra la forme de goutte. Les cultivateurs reviennent deux mois plus tard pour récupérer ces perles de résines sur l’arbre. Ils collectent également le liquide collant qui s’est écoulé sur des feuilles pliées. Ces perles de résine solidifiée peuvent alors être traitées pour produire l’huile essentielle d’encens. Les cultivateurs reviendront pour répéter le gemmage (opération qui consiste à inciser le tronc d'un arbre pour en recueillir la résine) d’août à octobre. Après quelques années de gemmage, les gemmeurs ou résiniers laisseront les arbres se reposer.
L’encens était autrefois utilisé en Moyen Orient et en Afrique. L’encens est toujours récolté dans des régions isolées de la péninsule Arabique, d’Afrique et d’Inde. Dans la péninsule Arabique et en Afrique du Nord, l’encens valait son pesant d’or. Pas étonnant donc que l’encens fut offert par les Rois mages à Jésus. La collecte de résine d’encens demeure à ce jour un processus laborieux. Le temps et l’effort nécessaires contribuent à son coût.
Production et classification de l’encens
Un arbre Boswellia produit environ 400 gr de résine. Chaque année, ce sont quelques milliers de tonnes d’encens qui sont produites dans le monde. Parmi toute cette récolte, les variétés d’encens sont divisées en deux catégories : ordinaire et sélectif. La distinction se fait au moment de la collecte de la résine sur l’arbre en fonction de sa taille et de sa couleur. Les morceaux plus translucides, l’encens sélectif, ressemblent à des gouttes et ont une teinte rosée ou sont de couleur jaune clair. Quand on les frotte entre les doigts, ils s’effritent et se transforment en poudre. Les morceaux plus grands, plus foncés et qui ont l’air plus sales constituent « l’encens ordinaire ».
L’encens dans la religion
Même si de nos jours son usage est davantage profane, il était principalement employé lors de rites religieux. L’encens aurait même été utilisé à l’ère biblique. Les trois Rois mages offrirent trois présents à Jésus le jour de sa naissance : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. L’Ancien Testament contient également des instructions détaillées sur la façon d’utiliser l’encens, qui est généralement de l’oliban que l’on brûle.
L’encens est traditionnellement utilisé dans les églises catholiques romaines et orthodoxes orientales. Dans ces religions, la fumée de l’encens qui monte symbolise les prières des croyants qui montent au ciel. Quiconque entre dans une église orthodoxe orientale peut sentir l’arôme inoubliable de l’encens qui brûle. La fumée émane de la résine de l’encens quand celle-ci est brûlée. Pendant la prière, l’encens est brûlé sur des charbons ardents dans un encensoir ; un vase brûle-parfum généralement en métal ou en porcelaine et suspendu à trois chaînettes qui permettent de le balancer.
Dans certains cercles religieux, la croyance commune était que les mauvais esprits n’aiment pas l’odeur de l’encens. Dans d’autres religions, comme le taoïsme, on attribuait à l’encens le pouvoir de prolonger la vie (3).
Pendant des siècles, les prêtres du mont Athos, en Grèce ont fabriqué différentes sortes d’encens. L’encens Vatopedi comprend différents mélanges d’encens aux couleurs variées (noir, jaune, violet) selon leur composition chimique et les huiles aromatiques utilisées dans leur préparation.
Comme indiqué précédemment, les Égyptiens utilisaient l’encens dans leurs cérémonies religieuses. Des historiens pensent que les Juifs apprirent à utiliser l’encens quand ils étaient esclaves en Égypte, héritant ainsi de cette tradition des Égyptiens.
Usage historique de l’encens pour soigner les maladies
Dans l’Antiquité, certaines cultures utilisaient l’encens pour fumiger les endroits où se trouvaient les malades, croyant que cela purifiait l’air. Le philosophe et médecin médiéval persan Avicenne a laissé des écrits sur les propriétés thérapeutiques de l’encens (5).
À l’époque médiévale, les Perses utilisaient également l’encens à des fins thérapeutiques, pour traiter les blessures et les abcès, les éruptions cutanées et les problèmes dermatologiques, les inflammations, l’arthrite et les problèmes gastro-intestinaux (4). Parallèlement à la croyance que l’encens présente des bienfaits pour le corps, Amirdovlat d'Amasée, un célèbre médecin arménien du XVe siècle, affirma que l’encens permettait de renforcer l’esprit et améliorait la mémoire.
Avant l'avènement de la médecine moderne, l’encens était couramment utilisé par les docteurs. Il est difficile d’affirmer à quel point l’encens était efficace dans la guérison des maladies, car chaque cas est différent. Mais de manière générale, on attribuait à l’huile essentielle d’encens les propriétés antiseptiques, toniques et désinfectantes. L’huile essentielle d’encens était également utilisée comme sédatif, diurétique, expectorant et astringent.
Plus récemment, l’huile essentielle d’encens était utilisée pour réguler le transit intestinal, soigner les plaies, réduire l’apparence des vergetures et pour aider à arrêter de fumer comme remède contre les sensations de besoins. En Chine, l’encens sert à traiter l’inflammation des articulations (3).
L’encens chez Young Living
Frankincense est l’une des huiles essentielles de Young Living les plus appréciées. Nous recommandons de l’appliquer localement pour un usage cosmétique, pendant les massages et aromatiquement pour des expériences spirituelles et méditatives stimulantes. Dans certains cas, l’encens peut être utilisé comme complément alimentaire ou exhausteur de goût.
Bien que l’encens existe depuis des milliers d’années, nous avons encore beaucoup à apprendre de cette substance et de ses bienfaits pour l’humanité. À quelles fins utilisez-vous l’encens ?
Achetez l’huile essentielle Frankincense- https://www.encyclopedia.com/plants-and-animals/plants/plants/incense-tree
- https://www.sciencedaily.com/releases/2008/05/080520110415.htm
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2377255/
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4469963/
- https://www.sciencedirect.com/topics/pharmacology-toxicology-and-pharmaceutical-science/frankincense